Des jeunes rhétoriciens ont démontré qu’ils pourraient « vivre ensemble demain »

Le vendredi 5 novembre 2010, l’Université de Paix a organisé une journée de rencontre entre 18 rhétoriciennes et rhétoriciens des trois Communautés sur le thème « Vivre ensemble demain ». Les jeunes ont en outre pu présenter leurs réflexions aux Ministres-Présidents. A la fin de la journée, il n’était plus question de sous-groupes flamands, francophones et germanophones. Il n’y avait plus qu’un seul groupe harmonieux où le dialogue pouvait s’épanouir.

Cet événement a été l’occasion de travailler des questions complexes : quelle est mon image des deux autres Communautés ? Quels sont les préjugés qui me font mal ? Quels sont les avantages et principales difficultés de la vie en commun ? Y a-t-il une politique linguistique à promouvoir ? Quels sont les rôles des politiques et des médias ? Comment résoudre un conflit ?

Le soir, les Ministres-Présidents de la Communauté française, de la Vlaamse Gemeenschap et de la Deutschprachige Gemeinschaft, ou leurs représentants, se sont joints au groupe pour écouter le message des jeunes. En voici quelques points essentiels :

  • Malgré les nombreuses difficultés, les jeunes croient en un avenir commun des trois Communautés culturelles.
  • Il y a un fossé profond entre le peuple et les politiciens ; ceux-ci devraient davantage écouter la base.
  • Pourquoi les responsables politiques ne suivent-ils pas une formation en gestion des conflits ? En effet, les solutions où il n’y a que des gagnants sont plus durables et enrichissantes.
  • On devrait apprendre très tôt la langue des voisins.
  • A l’école, on pourrait aborder dans des cours tels que religion/morale, langue(s) étrangère(s), histoire et géographie, la réalité des autres Communautés culturelles.
  • Il est urgent d’organiser des échanges scolaires entre les trois Communautés.

Les jeunes rhétoriciens ont par ailleurs participé à un concours de dissertation du CERAN sur le thème « Si j’étais premier ministre… ». Il a été remporté par Britt Buseyne.
Enfin, lors de cette activité, on a notamment relevé le fait qu’il est parfaitement possible de communiquer sans interprète, même si on ne maîtrise pas parfaitement la langue de l’autre. Les nombreux jeux et exercices y auront contribué. Après une heure déjà, chacun connaissait le prénom des autres. A la fin de la journée, il n’était plus question de sous-groupes linguistiques, mais d’un seul groupe soudé. Tant les participants que l’équipe de formation et les responsables politiques étaient d’accord sur un point : c’est une expérience à renouveler.

Les jeunes témoignent de leur expérience sur Canal C, dans leur journal du 9 novembre 2010.