Dans le souci de développer une communication de proximité et de créer des liens hors frontières, l’Université de Paix propose depuis septembre 2003 des relais en Belgique et à l’étranger.

Entretien avec Françoise Cognaut, relais de l’Université de Paix en France

Des propos recueillis par Christine Cuvelier et initialement parus dans le trimestriel de l’Université de Paix, en 2005.

Si nous te demandons de te présenter brièvement, que nous dis-tu ?

Je vous écris d’Auvergne entre une distillation de Sarriette des Montagnes et une cueillette de Camomille romaine. Quel rapport avec la Médiation me direz-vous ? Bonne question !

Après plus de 12 années d’expérience dans la formation et l’exercice de la médiation, 12 mois de voyage autour du monde m’ont permis de prendre un peu de recul et m’ont donné l’envie d’un retour à la nature et aux dons de la terre. C’est ainsi que je me retrouve aujourd’hui dans ce petit coin du centre de la France à faire mon pain, un jardin, d’excellentes confitures pour régaler les amis de passage tout en apprenant l’aromathérapie. Il n’y a finalement qu’un pas entre la thérapie des plantes et la gestion des conflits. C’est travailler le cœur de l’Homme, chercher à panser ses blessures, l’aider à retrouver l’ « essence » des choses, l’essentiel.

C’est ce qui motive ma vie et que j’essaye de produire à ma petite échelle, en accueillant nos amis dans ce petit coin de paradis, en créant des occasions de réconciliation dans des moments de formation ou de médiation et en découvrant le mystère des fleurs.

Comment as-tu découvert l’Université de Paix ?

C’est tellement loin déjà que je ne m’en souviens plus. Mais, dès que j’ai pensé médiation j’ai l’impression que l’Université de Paix est apparue et m’a accueillie. J’ai participé à la première expérience de « d’enfants médiateurs » organisée par l’Université de Paix à Louvain-La-Neuve.

Puis j’ai suivi quelques modules de formation en Communication Nonviolente et nous avons poursuivi une collaboration par intermittence selon les besoins et disponibilités de chacun. Mais toujours, j’ai cette impression de me retrouver en famille lorsque je pousse la porte du 4 boulevard du nord.

Depuis de nombreuses années, tu interviens dans différentes formations et différents projets. Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?

Cette expérience m’a surtout apporté une confiance en l’Homme. Je peux dire que dans toutes les formations ou médiations auxquelles j’ai pu participé j’ai découvert des hommes et des femmes en conflit bien sûr, cachant parfois profondément « une perle rare ». Réaliser cela m’a permis d’y croire toujours un peu plus, avant tout pour moi-même, ensuite pour l’autre, et de nourrir une confiance dans la vie qui m’aide à conserver, malgré tout ce qui s’y passe, un regard émerveillé sur le monde. C’est un cadeau inestimable.

Aujourd’hui, tu es un des relais de l’Université de Paix en France. En quoi ce partenariat est-il pertinent, utile pour toi ?

Je ne sais pas pourquoi, ce doit être comme le mystère des fleurs mais pour moi l’Université de Paix est une évidence. Le travail qui se présentera à moi ici en France j’ai envie de le porter au nom de l’Université de Paix. Sans doute parce que c’est une façon pour moi d’être en lien avec mon pays, avec une famille et avec un idéal qui devient le mien au court du temps.

Le mot de la fin pour toi, ce serait…

Bienvenue en Auvergne !