Un article de La Libre Belgique explique notre programme de prévention et d’intervention face au harcèlement scolaire, à travers la méthode « No Blame » (programme soutenu par la Fondation Bernheim). Plusieurs actions que nous avons mises en place en partenariat avec l’Institut de la Providence à Wavre y sont détaillées.

Attention que certains propos de l’article sont inexacts. A noter que la Communauté française (FWB) n’est pas à l’initiative de ce programme, contrairement à ce qui est écrit dans cet article. La FWB a relayé notre appel à projet via une Circulaire. Comme le précise par ailleurs Gilles Fossion, formateur à l’Université de Paix :

Il est important de signaler que pour des faits avérés, la sanction est toujours d’application surtout pour les cas de violences aiguës. Le programme « No Blame » ne se substitue pas à la sanction. L’idée n’est pas de dire qu’il ne faut plus sanctionner, mais d’intervenir en profondeur sachant que seule, la sanction ne suffit pas. La particularité de cette méthode est que, pendant cette méthode, les personnes « responsables » du harcèlement ne sont ni culpabilisées, ni punies. Ce qu’il leur est proposé est d’agir de manière positive pour améliorer la situation du jeune en difficulté. Il est évident, que si un enseignant, dans un couloir, voit un passage à tabac d’un groupe de jeunes contre un autre, il y aura sanction (en lien avec le règlement), qui n’empêche pas qu’il y ait une prise en charge du phénomène de harcèlement par ailleurs.

De plus cette méthode fait partie d’une approche globale d’école. Dans cette approche, citons également des animations de sensibilisation dans les classes (empathie, intelligence émotionnelle, travail d’improvisation et de répartie, activités de vivre ensemble, information sur le harcèlement…). Si nécessaire, des accompagnements individualisés des jeunes (victime, harceleur et témoin), etc.

De plus, comme le soulève un lecteur, « la raison d’être d’une sanction ne se réduit pas à sa simple utilité en terme de prévention de la récidive ».

Il s’agit aussi :
– De reconnaître à la victime son statut de victime et le préjudice qu’elle a subi. La sanction tente aussi de fournir à la victime un sentiment de « réparation » (rendre justice) pour lui permettre de se reconstruire
– De donner un message clair envers toute la société de ce qui est un comportement acceptable ou non.

Gilles Fossion ajoute :

Merci pour ces informations complémentaires. Je suis entièrement d’accord avec vous. L’article ne présente qu’une partie de tout le projet mis en place par la cellule écout’émoi : la méthode du groupe d’entraide (no blame). Il y a également tout un travail de sensibilisation sur les conséquences du harcèlement, des conférences pour les parents,des affiches, des activités de vivre ensemble, des retraites… et l’application cohérente du ROI.

Les victimes de harcèlement se retrouvent dans une impasse. Pour les écoles, la gestion est difficile. A l’Institut de la Providence, à Wavre, on applique une méthode innovante : « No blame ».

Au cours de l’année 2014-2015, 21 professeurs et éducateurs suivent une formation de quatre jours. L’apprentissage, à l’Université de Paix, se fait par des jeux de rôle et des mises en situation. […] Deux nouveaux cas de harcèlement se présentent. « L’équipe s’est lancée et cela a été très positif. Le harcèlement s’est arrêté et la victime a retrouvé sa place dans le groupe dans un temps record. »

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