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Voici une page reprenant des astuces d’animation éprouvées, sous forme de questions-réponses.
Vous pouvez poster des commentaires les concernant, d’autres questions par rapport à des problèmes rencontrés en animation, ou évoquer des expériences d’animations utiles pour enrichir cette page-ressource !
Question: Que faire si le droit au stop pose problème ? |
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- Donner un nombre limité de droits au stop.
- Décider de ne pas faire l’activité (en partant du principe que les jeunes ont le droit de décider collectivement de ne pas participer à un exercice).
- En discuter avec les enfants/ados pour qu’ils trouvent eux-mêmes une solution à cette difficulté. L’intérêt étant, comme dans toute activité qui ne se passe pas « comme prévu », d’en faire quelque chose de constructif avec le groupe.
- Pour certains exercices plus impliquants, il est possible aussi de proposer qu’il y ait des observateurs et des acteurs.
Autres astuces sur ce thème :
L’appel généralisé au droit au stop peut être le signe d’un manque de sécurité et de confiance dans le groupe. Faire des exercices pour mieux se connaître, augmenter la confiance en soi et favoriser la confiance en l’autre et la coopération peuvent prévenir ce problème. Il est donc parfois utile de revenir à des activités de ce type (étapes 1 et 2 : Vivre en groupe) avant de recommencer des activités plus impliquantes.
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Question: Quelles questions poser à la fin d'une activité ? |
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- Ce que j’ai présenté de moi a-t-il permis aux autres de me connaître autrement ?
- Est-ce facile de retenir la présentation de l’autre participant ?
- Est-ce facile de la reformuler ou de la reproduire un utilisant un support différent ?
- Est-il facile d’échanger des informations avec des personnes que je ne connais pas ?
- Suis-je étonné, surpris, impressionné par ce que l’autre a dit de lui ?
- Ai-je trouvé des points communs avec l’autre ?
- Le jeu théâtral, le mime, le dessin m’aident-ils à m’exprimer ?
- Est-ce facile de trouver une expression, un geste, une intonation pour traduire un sentiment ?
- Pensez-vous qu’il y a de nombreuses façons de traduire un sentiment par le non verbal et l’intonation ?
- Est-ce facile de deviner les sentiments et les besoins des personnages présentés dans l’activité ?
- Est-ce facile de retenir et de reproduire le geste, le rythme, le son musical des autres participants ?
- Je préfère travailler individuellement ou en groupe ? Pourquoi ?
- Qu’est-ce qui m’a amusé lors de cette activité ? Qu’ai-je apprécié ou non lors de l’activité ?
- Ai-je les mêmes sensations avec tous les participants rencontrés ?
- Ai-je échangé des informations avec tous les membres du groupe ?
- Ai-je créé d’autres activités qui permettent d’apprendre à mieux se connaître ?
Autres astuces sur ce thème :
Qu’est-ce qui a été facile/difficile ?
Comment vous êtes-vous organisés ? Comment avez-vous fonctionné ?
Que faire pour résoudre tel problème survenu dans l’activité ?
Qu’est-ce que cette activité peut apporter à chacun, au groupe ?
A quelles situations de la vie courante cette activité me fait-elle penser ?
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Question: A quel moment prévoir une activité Graines de médiateurs ? |
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Une séance tous les quinze jours.
Soit avant la récréation de 10 h, soit après la récréation de 10 h, soit après le temps de midi.
La séance demande de la concentration de la part de l’animateur et de la part des enfants. Choisissez donc un moment où ils ne sont pas trop fatigués ou énervés.
Réfléchir au moment le plus adéquat dans la semaine et s’y tenir. Les enfants aiment le prévoir, s’en réjouir. Éventuellement l’indiquer sur le calendrier de l’année.
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Question: Quelle disposition prévoir dans la classe ? |
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Les bancs sont placés le long des murs et les chaises sont mises en rond. Les enfants le font facilement eux-mêmes si on leur indique précisément où chaque banc doit être poussé, où doivent se mettre les mallettes, ce qu’il faut garder avec soi pour l’activité. Au plus les instructions seront précises, au plus cela se passera facilement. Le rangement se fait au terme de l’activité.
Lors de la 1ère animation, le décor peut être mis en place par l’enseignant. Après les enfants le feront eux-mêmes, avec désignation de responsables et tournante (pour ne pas faire de jaloux).
En plus d’une régularité dans le moment, les enfants aiment bien qu’il y ait un petit cérémonial : une musique bien spécifique au début de l’activité, une bougie allumée, un petit décor (tissu, coussin), le récapitulatif des règles, ainsi que les accessoires spécifiques à l’activité bien en évidence (le bâton de parole, la balle en mousse, une girafe ou une peluche symbolisant l’écoute et l’empathie). La peluche pourrait d’ailleurs être la même pour toutes les classes qui se lancent, à condition que les séances ne se passent pas en même temps
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Question: Quelle trace écrite garder de ces animations ? |
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Il est intéressant que les enfants gardent une trace de ces activités. Vous pouvez prévoir une farde fourre-tout ou un classeur à anneaux, dans lequel les enfants glissent les documents distribués, leurs réalisations, leurs évaluations.
Il est possible aussi de compléter un petit cahier épais (ou un grand cahier A4, pour respecter le format des photocopies) dans lequel les documents seront collés, ainsi que les dessins et les écrits des enfants.
Dernier petit conseil au sujet du cahier : même si les enfants ont envie de le ramener à la maison pour le montrer, il est préférable de le garder en classe SAUF s’ils sont suffisamment disciplinés pour le rapporter quand c’est indiqué au journal de classe.
Le cahier est rempli et complété au terme des activités en cercle, soit au retour de la récré, soit dix minutes un quart d’heure avant (dans ce cas, les bancs sont remis en place pour que les enfants soient bien installés avec leur matériel).
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Question: Comment les enfants peuvent-ils évaluer les animations ? |
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Un panneau A3 (ou plus grand) de 3 colonnes peut être disposé en évidence :
1) Dans la colonne « J’apprécie », les enfants sont invités à écrire ce qu’ils ont apprécié ou aimé dans l’activité ou la séance.
2) Dans la colonne « Je n’apprécie pas », ils inscrivent ce qui leur a déplu et qu’ils voudraient changer.
3) Dans la colonne « Je propose », ils indiquent ce qu’ils souhaiteraient à la place de ce qu’ils n’apprécient pas (2ème colonne). Ils recherchent de manière créative des alternatives. Ils peuvent aussi noter ce qu’ils proposent pour la suite, leurs attentes.
Ce panneau peut être complété à tout moment de pause. L’animateur peut utiliser des post-it de trois couleurs différentes. Les enfants les remplissent et viennent les coller sur la colonne adéquate. L’animateur les lit, en fait une synthèse aux enfants et leur dit comment il envisage d’en tenir compte pour la prochaine fois.
Documents proposés : télécharger le PDF de la fiche d’évaluation
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Question: Quelles règles de vie proposer aux enfants ? |
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Certaines règles sont négociables ou changeables, d’autres pas. Durant l’activité, l’animateur veille à ce que tout un chacun puisse participer dans un climat de respect et de tolérance mutuels. Pour ce faire, il aura tout intérêt à avoir au préalable précisé le « code de vie ». Il est bon que ces règles soient négociées et acceptées par les enfants comme conditions facilitatrices du bon déroulement des activités. Voici quelques propositions de règles : vous pouvez en imaginer d’autres …
1) Je parle en mon nom, en « je » (de mes sentiments, mes opinions, …). Je prends ainsi la responsabilité de ce que je dis, pense, ressens.
2) Je ne fais mal ni à moi, ni aux autres. Je veille à ne pas blesser l’autre physiquement ou moralement.
3) Je ne parle que quand j’ai le bâton de parole. Quand l’autre a (le bâton de) la parole, je me tais. S’exprimer en groupe ou gérer des discussions de groupe n’est pas toujours chose facile. Le bâton de parole sera tenu par celui qui a le droit à la parole. Ainsi, de manière symbolique, il matérialise le droit à la parole de chaque participant. Tour à tour, les enfants s’expriment jusqu’à ce que chacun ait eu l’occasion de dire ce qu’il souhaitait.
4) Je respecte la confidentialité. J’ai le droit de parler de moi avec le souhait que l’anonymat soit préservé. Je peux raconter les activités ou les émotions que j’ai vécue, simplement sans citer de prénom.
5) J’ai le droit au « stop ». Je peux dire « stop » lorsque je ne désire pas faire un exercice ou participer à une mise en commun. Prendre le droit au « stop » signifie aussi exprimer mon souhait de sortir du groupe pour un moment, ou encore de demander à l’animateur de stopper pour réexpliquer une consigne ou un élément de théorie incompris.
Autres astuces sur ce thème :
Voici quelques exemples de règles proposées lors de la session « Règles et sanctions » :
- Pour exprimer mon point de vue, j’attends que l’autre ait terminé de parler (je lui demande éventuellement s’il a fini).
- Si je sens l’envie de frapper ou d’insulter, j’en parle à un adulte, je lui demande de l’aide ou je vais dans le coin colère.
Voici quelques règles supplémentaires, proposées par Marie :
- Je parle avec mon coeur
- Je ne fais pas mal ni à moi-même ni aux autres, ni au coeur ni au corps
- J’écoute sans interrompre
- Je lève le doigt pour demander la parole
- Je lève la main pour demander le silence
- J’ai droit à la clarté
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Question: Que faire si les enfants semblent excités ? |
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Les activités sont proposées dans un certain ordre mais vous pouvez le modifier en fonction du degré de concentration des enfants. Il est intéressant, par exemple, d’alterner les activités plus remuantes avec les activités d’échange et d’écoute. Quand les petites jambes commencent à remuer, quand les bics tombent,… vous pouvez passer à quelque chose de plus actif ou à une activité qui recentre et apaise.
Autres astuces sur ce thème :
Il est possible aussi d’inviter les enfants à faire un exercice de relaxation, de respiration, ou dans lequel ils sont censés faire silence. Par exemple, chanter « Chûûût, plus de bruit, c’est la ronde de nuit !! » au départ très fort puis de plus en plus bas jusqu’au silence. Autre possibilité : se faire passer un ballon gonflé contenant un grelot, sans le faire tinter (pour ne pas réveiller une bête par exemple).
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Question: Comment composer les sous-groupes ? |
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– Attribuer une chiffre à chaque enfant : 1, 2, 3, 4, en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre. Tous les « 1 » se mettent ensemble, tous les « 2 » forment un autre groupe, et ainsi de suite.
– Il est possible aussi de laisser les enfants choisir d’autres enfants par affinité.
– Vous pouvez constituer les sous-groupes sur base du choix des tâches à effectuer. Par exemple : « Qui se met dans le groupe qui dessine sa vision du conflit ? Qui a envie de faire partie du groupe qui écrit un poème sur le conflit ? (…) »
– Vous pouvez demander aux enfants de choisir au moins un enfant avec qui ils n’ont jamais été en sous-groupe.
– Vous pouvez former des paquets d’enfants qui se suivent : les 4 premiers ensemble, les 4 suivants ensemble, et ainsi de suite.
Autres astuces sur ce thème :
Dans certaines classes, les enfants apprécient particulièrement le choix aléatoire, le hasard, le suspens. Tant les enfants que l’animateur peuvent jouer à inventer des manières surprenantes de faire des sous-groupes :
– Prendre la date du jour, y faire correspondre la place par ordre alphabétique, demander à un élève « haut ou bas ? » et prendre les 6 élèves qui précèdent ou suivent le n° de départ …
– Ceux qui habitent au n° impair/pair de leur rue.
– Ceux qui sont nés du 1er au 7 / du 8 au 15 / 16 au 22 et du 23 au 31 …
– Ceux qui sont nés au printemps, en été, en automne, en hiver
– Ceux qui portent du rouge, les lignes , …
Si les groupes sont trop déséquilibrés laisser le libre choix ou prendre un autre critère pour faire passer les enfants d’un groupe à l’autre (c’est parfois délicat, bon exercice d’adaptation aux changements). Rien que les féliciter pour cette capacité permet le mouvement …
Vous pouvez constituer les sous-groupes vous-même, en choisissant les enfants en fonction de votre objectif : ceux qui se connaissent bien si l’exercice demande une confiance en l’autre, ceux qui se connaissent moins si le but est de favoriser l’échange entre enfants qui ne s’apprécient ou ne se connaissent pas.
Autre possibilité : prendre la liste des enfants ou adolescents et laisser choisir le hasard, en pointant son bic à différents endroits de la liste, ou en prenant le 1er enfant par ordre alphabétique + le 5ème enfant sur la liste + le 10ème + le 15ème. Pour le second groupe, il s’agira du 2ème enfant + le 6ème + le 11ème + le 16ème.
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