Charles van der Vaeren a présidé le Conseil académique de l’Université de Paix de 2004 à 2013. C’est sous sa présidence que l’ouvrage Promouvoir la paix de l’Université de Paix (édition De Boeck, collection Intelligences citoyennes) a été publié (en 2004) puis a été couronné 2ième prix Jeunesse et Education permanente, en 2006.

Propos recueillis par Christine CUVELIER, initialement publiés dans le trimestriel n°95, en 2006.

Rencontre avec Charles van der Vaeren, Président du Conseil académique de l’Université de Paix.

Entretien avec Charles van der Vaeren

Charles, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis retraité, après avoir fait une carrière dans la recherche universitaire et l’administration (européenne) de la coopération au développement, et avoir enseigné (à l’UCL) certains aspects de cette coopération. Depuis ma retraite, je me suis engagé dans Oxfam, Convivial (accueil et écoute des réfugiés), EUCHAN (Europe-China Audiovisual Network) et… l’Université de Paix. Je publie aussi quelques articles sur des questions relatives à la construction européenne, des problèmes internationaux et la situation en Chine.

Qu’est-ce qui t’a conduit à l’Université de Paix ?

J’ai eu l’occasion de faire une conférence à une session d’été de l’Université de Paix, à Huy, du temps du Père Pire. J’ai été séduit par la philosophie et l’action de l’Université de Paix, car je suis, depuis toujours, un adversaire convaincu de la violence (et de tout ce qui l’excite ou l’entretient), et pour le respect absolu de la personne humaine et de ses droits fondamentaux (sans oublier, pour autant, ses devoirs personnels et sociaux).

Tu as été, de 1986 à 1988, président du Conseil d’administration ; depuis 2004, tu es Président du Conseil académique. Quel regard portes-tu sur ce parcours à l’Université de Paix ?

J’en ai retiré la conviction que l’Université de Paix. doit maintenir en son sein une fonction de réflexion/recherche sur la problématique de la paix, en lien avec sa tâche principale de formation à la résolution non violente des conflits. Elle doit aussi entretenir des liens aussi réguliers que possible avec d’autres organisations et associations, belges et étrangères, qui travaillent sur cette même problématique. Ce sont là les deux fonctions principales du conseil académique.

Lors de la Foire du livre de Bruxelles, le livre « Promouvoir la paix » a reçu le 2ième prix jeunesse et éducation permanente 2006.

Comment a germé l’idée de ce livre « Promouvoir la paix » ?

Ce livre est issu de la rencontre de deux soucis complémentaires : d’une part, celui du Conseil académique d’étudier les facteurs principaux qui favorisent la paix ou la violence dans le monde d’aujourd’hui, et d’autre part, celui de l’éditeur, de proposer des voies et moyens pour faire prévaloir les facteurs positifs de paix. L’ouvrage est donc conçu comme une réflexion de fond orientée vers l’action.

Comment expliques-tu cette récompense pour cet ouvrage ?

Je pense que cela s’explique par le fait qu’il rencontre un besoin actuel très pressant. En effet,  notre monde est plein de violence, aux niveaux local, national et international : violence politique, militaire, mais aussi économique. Les gens ne peuvent être heureux et s’épanouir dans un tel climat. Or, tout le monde doit s’atteler à la tâche de la paix, car les institutions internationales qui ont été créées, après la Deuxième Guerre Mondiale, pour assurer la paix partout dans le monde sont encore bien loin d’atteindre cet objectif impérieux. Au contraire, les facteurs porteurs de violence continuent à jouer presque sans contrainte.

Le mot de la fin pour toi, ce serait…

« Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer » (Guillaume d’Orange, dit « Le Taciturne »)