En 2002, NEW asbl (Namur-Europe-Wallonie), le service jeunesse de la Ville de Namur et l’Université de Paix se sont associés pour organiser, du 19 au 30 août dernier, un premier camp « Youth against racism ».

Youth against Racism. Lors de ce camp, nous avons voulu donner aux jeunes l’occasion de réfléchir et de s’exprimer très concrètement autour des notions de racisme et de tolérance.

Un article de Christine Cuvelier, initialement paru dans le trimestriel n°80, en 2002.

Ils s’appellent Katharina, Britt, Ayman, Yael, Jingjing… Ils ont entre 15 et 17 ans. Ils, ce sont 50 jeunes de six pays (Autriche, Allemagne, Belgique, Chine, Danemark et Israël), venus à Namur pour appréhender et comprendre le phénomène du racisme, mieux cerner certains pays au travers de leur culture et de leurs différences et, enfin, devenir eux-mêmes, dans leur propre pays, une sorte de relais dans la lutte contre le racisme.

Difficile de résumer 12 jours d’échanges, de rencontres, de débats, de visites, d’autant que ces deux semaines ont été particulièrement riches tant pour tous les participants que pour les animateurs et les invités.

Différentes formes d’activités leur ont été proposées.

La première semaine, des « ateliers de réflexion » ont permis aux participants de faire le point sur le racisme : comment ils le perçoivent, comment ils le ressentent, comment ils l’expliquent, comment ils se voient eux-mêmes dans ce contexte.

La seconde semaine, « des ateliers créatifs » leur ont été proposés. En petits groupes, les jeunes ont exprimé comment ils avaient identifié le racisme en recourant à diverses techniques de communication : théâtre, graphisme, sculpture et reportage sur le déroulement du camp.

Autres points forts de ce programme :

  • des micros-trottoirs dans les rues de Namur : « Quelle est votre définition du racisme ? », « Sur une échelle de 1 à 10, situez votre degré de racisme ? »,… ;
  • une soirée où des témoins concernés par le racisme ont raconté leur vécu ;
  • une présentation de chaque pays et de chaque culture au moyen de plats typiques, chants, danses, vidéos, photos, dias,… proposés par le groupe concerné ;
  • une rencontre, à Bruxelles, avec des parlementaires européens belges–Maurice Dehousse, Olga Zrihen,…- sur les questions et actions politiques à l’encontre du racisme.

Ces activités ont notamment permis aux jeunes de :

  1. nouer des liens d’amitié par la cohabitation et le travail avec d’autres jeunes ;
  2. dépasser des préjugés parfois source de racisme ;
  3. développer un nouveau « savoir-vivre ensemble ».

A l’issue de ce camp, les résultats des ateliers créatifs, tous porteurs d’un message de paix, ont été présentés publiquement à La Bourse de Namur en présence des participants, des animateurs, des autorités communales… et de la presse.

A cette occasion, Mireille Jacquet –Secrétaire générale de l’Université de Paix- a reçu un cadeau : une sculpture réalisée par Nina, une des participantes allemandes. « 5 personnages différents symbolisant chacun un continent s’associent pour construire un monde de paix ». Cette œuvre a été choisie par les jeunes parce qu’elle représente pour eux le travail réalisé par l’Université de Paix.

Un pas vers une culture de paix ? Très certainement.