Si nous admettons que les individus peuvent se radicaliser, c’est-à-dire passer d’un état de « non-radical » à « radical » à travers un processus, alors nous supposons que le chemin inverse est possible également. Autrement dit, s’il est possible de se radicaliser, il est possible également de se « déradicaliser ». *

Plus largement encore, selon les travaux du Conseil académique en gestion de conflits et en éducation à la paix de l’Université de Paix asbl, nous pensons qu’il existe un terreau fertile à plus de compréhension mutuelle et à un meilleur vivre-ensemble (tout comme il existe un terreau fertile à la violence). Ce site propose des actions concrètes permettant de créer et faire perdurer un tel terreau propice à la paix.

La réflexion du Groupe de Travail du Conseil à propos des pistes éducatives face à la radicalisation a commencé en septembre 2015. L’objectif était de comprendre (non de justifier ou excuser) ce phénomène afin de développer des réponses efficaces et pertinentes pour le prévenir et le solutionner. Nous diffusons le résumé du dossier issu des réunions à ce sujet dans un article de fond.

Le positionnement face à cette thématique délicate a conforté plusieurs approches mises en œuvre au quotidien à travers nos formations et nos programmes éducatifs.

Il s’agit de développer une approche globale, qui ne néglige pas les problèmes tout en tâchant de favoriser un « cadre de vie » harmonieux et serein. Il s’agit également de prendre conscience des attitudes, des émotions et des besoins de chacun (soi-même et les autres), pour ensuite les communiquer de manière acceptable, c’est-à-dire bienveillante ou encore non-violente. Tout cela n’est pas « inné », mais au contraire doit faire l’objet d’un apprentissage.

« Déradicaliser » la pensée suppose une approche « intellectuelle » : c’est ouvrir le dialogue à propos des croyances de chacun. Cela ne se limite toutefois pas à un travail purement cognitif : c’est aussi accueillir les émotions, les frustrations, ou encore accompagner l’adolescent dans la quête de sens et d’appropriation de son corps dans une période faite de mutations.

Cela consiste par ailleurs à développer un climat inclusif, au sein du groupe et de la société. Si la radicalisation est une fermeture ou un repli dans une pensée hermétique et dogmatique, la réponse se situe dans l’ouverture et la prise en compte de la complexité du réel.

Nos formations visent notamment à outiller les acteurs éducatifs face aux conflits auxquels ils peuvent être confrontés. Nicolas Waucomont, enseignant, nous témoigne des apports d’un tel module dans sa pratique d’enseignant.

Enfin, l’Université de Paix continue – et continuera – à produire, partager et diffuser des ressources pédagogiques et des contenus et méthodes de formation afin d’outiller chaque personne qui le souhaite à résoudre ses conflits positivement.

Restez connectés : les dates des activités 2017-2018 seront communiquées progressivement sur notre site https://www.universitedepaix.org dans les jours à venir !